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La qualité de l’air à La Réunion est bonne, et elle fait l’objet d’un suivi permanent par le dispositif de surveillance de Atmo Réunion, l’observatoire réunionnais de la qualité de l’air. L’indice ATMO permet de suivre et prévoir la qualité de l’air à La Réunion.
La situation géographique de l’île de La Réunion située dans l’océan Indien lui permet logiquement de jouir d’une qualité de l’air très bonne, voire excellente sur certains secteurs. La dernière étude de l’OMS en mai 2018 sur la qualité de l’air confirme en effet que la commune la moins polluée de France se trouve à La Réunion, il s’agit de la Plaine des Cafres. C’est l’association Atmo Réunion qui suit en permanence 7j/7 et 24h/24 la qualité de l’air à La Réunion grâce à son dispositif de surveillance. Elle compte 17 stations de surveillance sur le territoire avec une cinquantaine d’analyseurs qui surveillent en permanence les six polluants atmosphériques réglementés : le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, le monoxyde de carbone, les fines particules en suspension, le benzène et l’ozone. Atmo Réunion publie une carte d’observation qui permet de suivre et prévoir la qualité de l’air à La Réunion.
Carte d’observation de la qualité de l’air à La Réunion
Les indices de qualité de l’air sont calculés, estimés et réactualisés deux fois par jour. L’indice ATMO global est le plus élevé des 4 sous-indices.
Le dispositif de surveillance de la qualité de l’air
Le réseau de station fixe de Atmo Réunion compte 17 stations fixes de surveillance de la qualité de l’air, soit plus de 50 analyseurs automatiques, qui sont installées sur le territoire suivant un emplacement défini par des critères nationaux :
- Le réseau de stations fixes :
- Stations urbaines : Représentatives de l’air respiré par la majorité des habitants de l’agglomération. Placées en ville, hors de l’influence immédiate et directe d’une voie de circulation ou d’une installation industrielle.
- Stations périurbaines : Représentatives de l’exposition maximale à la pollution “secondaire” en zone habitée, sous l’influence directe d’une agglomération.
- Stations industrielles : Représentatives de l’exposition maximale sur les zones soumises directement à une pollution d’origine industrielle.
- Stations trafic : Représentatives de l’exposition maximale sur les zones soumises à une forte circulation urbaine ou routière.
- Stations d’observation : utiles à la compréhension d’un phénomène particulier en l’occurrence les immissions du Piton de la Fournaise.
- Le réseau des stations mobiles
- Pour réaliser des études ponctuelles en tout point du territoire régional, Atmo Réunion est équipé d’un laboratoire mobile et de 6 stations mobiles qui analysent un grand nombre de polluants et les paramètres météorologiques.
Chaque station transmet ses informations à une centrale informatique de collecte des données qui a pour objectif de valider les données et de garantir la qualité des informations diffusées.
Les indices et la mesure de la qualité de l’air
Dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, le calcul de l’indice de qualité de l’air est une obligation réglementaire, et l’indice s’appelle « indice ATMO ». Le calcul de l’indice ATMO fait intervenir quatre polluants : le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3) et les particules en suspension d’un diamètre inférieur à 10 microns (PM10).
Dans les agglomérations de moins de 100 000 habitants, un indice de qualité de l’air peut cependant être calculé. Il prendra alors l’appellation d’IQA, « indice de qualité de l’air simplifié ». Cet indice de qualité de l’air peut être basé sur un, deux, trois ou quatre polluants, « en fonction de l’équipement de surveillance de la qualité de l’air déployé dans la zone géographique considérée ». Les règles de calcul restent cependant les mêmes que celles de l’indice Atmo.
L’indice ATMO est calculé à partir des niveaux de pollution mesurés sur les sites du réseau de surveillance. Pour chaque polluant, un sous indice est calculé par des grilles de correspondances avec les concentrations de polluants relevées. L’indice ATMO global est le plus élevé des 4 sous-indices.
Les polluants atmosphériques sont trop nombreux pour être surveillés en totalité. Certains d’entre eux sont choisis parce qu’ils sont caractéristiques de type de pollution (industrielle ou automobile) et parce que leurs effets nuisibles pour l’environnement et/ou la santé sont déterminés. Ces composés sont appelés des indicateurs de pollution atmosphérique et font l’objet de réglementations. L’observatoire Réunionnais de l’Air surveille ainsi :
- Le dioxyde de soufre : SO2
Les émissions de dioxyde de soufre dépendent de la teneur en soufre des combustibles (gazole, fuel, charbon…). A La Réunion, ces émissions ont principalement comme origine les centrales thermiques et le volcan. Le secteur automobile Diesel contribue dans une faible mesure à ces émissions.
- Les particules en suspension : PM
A La Réunion, le transport routier, les combustions industrielles, l’océan et le volcan sont parmi les prinicpaux émetteurs de particules en suspension. Certaines particules dites secondaires se forment à partir d’autres polluants.
- Les oxydes d’azote : NOx
Les émissions d’oxydes d’azote apparaissent dans toutes les combustions, à hautes températures, de combustibles fossiles (charbon, fuel, pétrole…).
- L’ozone : O3
L’ozone protège les organismes vivants en absorbant une partie des UV dans la haute atmosphère. Mais à basse altitude, ce gaz est nuisible si sa concentration augmente trop fortement. C’est le cas lorsque se produit une réaction chimique entre le dioxyde d’azote et les hydrocarbures (polluants d’origine automobile).Cette réaction nécéssite des conditions climatiques particulières :- fort ensoleillement
- températures élevées
- faible humidité
- absence de vent
- phénomène d’inversion de température
- Le monoxyde de carbone : CO
Les émissions de monoxyde de carbone proviennent essentiellement du trafic routier.
- Les Composés Organiques Volatils : COV
Les composés organiques volatils sont libérés lors de l’évaporation des carburants (remplissage des réservoirs), ou par les gaz d’échappement.
Pour aller plus loin :