L’île de La Réunion dispose d’un patrimoine unique au monde, riche et diversifié, sur un plan naturel aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial de l’humanité, comme sur le plan de son patrimoine culturel, architectural, gastronomique ou musical.
Patrimoine naturel
Le patrimoine naturel de La Réunion est riche d’une nature et d’une biodiversité exceptionnelle, sur la terre comme dans la mer. L’île concentre une mosaïque de paysages et de climats bien différents, à commencer par son volcan actif du Piton de la Fournaise et ses cirques, pitons et remparts, uniques au monde, qui font son classement sur la liste du patrimoine de l’Unesco, mais aussi ses montagnes, ses forêts, ses rivières et cascades. Les visages sont très variés entre le littoral et les hauts, ou entre les différentes régions de l’île. La flore et la faune sont riches et La Réunion abrite de nombreuses espèces endémiques.
Le Parc National de La Réunion a été créé en mars 2007 et il couvre 42% du territoire. C’est le 9ème Parc national français et il est gestionnaire du Bien naturel « Pitons, cirques et remparts de l’île de La Réunion » inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco le 1er août 2010. Il couvre notamment les cirques de Mafate, Cilaos et Salazie, ainsi que le volcan du Piton de la Fournaise. Le parc national vise notamment à préserver et valoriser les hauts de l’île.
La Réunion dispose de lagons et de barrières de corail sur ses côtes Ouest et Sud qui sont aujourd’hui protégés par la réserve naturelle marine de La Réunion crée en 2007. Elle s’étend de Saint-Paul à l’Etang-Salé et comprend la totalité des lagons, sauf celui de Saint-Pierre, mais aussi les côtes rocheuses des 40 km de littoral dont elle a la responsabilité. L’archipel des Mascareignes et La Réunion font partie des 10 principaux hot spots de la biodiversité marine mondiale. Les récifs et les fonds marins sont riches de poissons de toutes sortes, petits et gros.
Il est souvent aussi assez peu connu de La Réunion qu’elle a des « dépendances », puisque que lui sont en effet historiquement rattachées les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) et les Iles Eparses. La Réunion concentre ainsi près de la moitié des eaux territoriales françaises, patrimoine inestimable et zones à forts enjeux.
Flore
La diversité des microclimats présents sur l’île ont donné naissance à une végétation unique au monde comptant plus de 1000 espèces de plantes, dont plus de 200 espèces sont endémiques. La flore de la Réunion est très riche : arbres remarquables, fruitiers, ornements, arbustes fleuris, fougères, ou palmiers de toutes sortes. La végétation varie suivant le climat et les régions (littoral, intérieur des terres ou les hauts). Isolée au cœur de l’île, le site des forêts de Bélouve et de Bébour est parmi les mieux préservé. C’est une forêt tropicale primaire caractéristique de La Réunion qu’on appelle Forêt de Bois de Couleurs, et qui se distingue par sa grande diversité d’espèces, une structuration bien spécifique et un taux d’endémisme très élevé. Plus d’un tiers de la surface de La Réunion est encore recouvert de forêts ou de formations végétales primaires, mais la flore endémique est menacée, principalement du fait des espèces tropicales envahissantes.
Faune
Même si elle est moins riche que la flore, la faune de l’île de La Réunion s’est constituée au fil des apports venus d’Asie, d’Afrique et de Madagascar, et son intérêt réside surtout dans les oiseaux, les insectes et les poissons tropicaux. Les rares animaux remarquables de l’île ont disparu. Sur terre, la faune se compose de quelques herbivores (lièvres, cerfs), de quelques reptiles (caméléons, lézards, geckos), de batraciens (grenouilles et crapaud, bruyants les nuits d’été), de rongeurs, comme les mulots ou les « Tangues » (sortes de petits hérissons), de quelques grosses araignées, inoffensives, et d’une ribambelle d’insectes. Dans les airs, il existe des espèces endémiques extrêmement rares comme le « Tuit-Tuit » ou le « Pétrel de Barau », d’autres plus communes (Tec-Tec, Zoizo Blanc, Zoizo Vert…), et enfin des espèces tropicales devenues tout aussi symbolique à l’image du »Paille en Queue ». Certaines espèces importées sont aujourd’hui devenues nuisibles à la faune et la flore endémique, comme le « Merles de Maurice » .
L’île de La Réunion se situe dans les zones les plus profondes de notre planète, et sur le tracé de migration des baleines et cachalots. Les plongeurs pourront notamment observer des dauphins, des requins, des tortues marines, des barracudas et autres thons, espadons, daurades coryphènes, marlins, mérous, murènes, rascasses, ou encore des perroquets, poulpes, méduses, seiches, raies et plus généralement toute la faune du récif coralien. Plusieurs épaves de bateaux existent autour de l’île.
Patrimoine vivant
La Réunion est une île attachée à ses particularités et sa culture. Les réunionnais vivent leur île tous les jours en parlant, en cuisinant ou en dansant. La culture réunionnaise est riche de diversité et d’authenticité. Les réunionnais sont accueillants et conviviaux. Certains sont moins accessibles que d’autres de prime abord, mais n’en cachent pas moins une grande générosité. Le multiculturalisme présent et lié à l’histoire de La Réunion a forgé une société ouverte et tolérante. Le créole réunionnais fait partie intégrante de ce patrimoine vivant et qui évolue.
L’île rayonne aussi à travers certaines de ces personnalités, plus ou moins connues, citons notamment l’aviateur Roland Garros, le poète Leconte de Lisle, l’humoriste Manu Payet, le chanteur Gérald de Palmas, le footballeur Dimitri Payet, l’écrivain Michel Houellebecq ou encore le handballeur Jackson Richardson, mais la liste est beaucoup plus longue.
Patrimoine architectural
La Réunion possède un patrimoine architectural régional exceptionnel et parmi les plus riches des DOM, qui se décompose en deux grandes familles :
– L’architecture monumentale (bâtiments publics et militaires, magasins dits de la Compagnie des Indes, édifices cultuels…). La Réunion compte plus d’une vingtaine d’édifices classés ou inscrits à l’inventaire des monuments historiques comme l’hôtel de la préfecture, la cathédrale, le muséum d’histoire naturelle et le jardin de l’Etat, l’hôtel de ville de Saint-Denis ou encore la chapelle pointue de Saint-Gilles-les-Hauts.
– L’architecture domestique (cases créoles, ensembles urbains anciens, bâtiments de négoce, boutiques et autres échopes) dans laquelle réside la richesse du patrimoine architectural réunionnais. L’habitat créole traditionnel reste encore présent dans tout le paysage urbain ou rural (grande case bourgeoise, case villa, petite case créole …). Les constructions traditionnelles sont en bois et mélange les techniques de charpenterie traditionnelle avec des éléments de décorations d’origine malgache ou indienne.