Les forêts réunionnaises sont considérées comme l’un des sites naturels les plus remarquables de la planète, dont elles recouvrent encore près de la moitié du territoire. Certaines forêts primaires exceptionnelles sont encore dans leur état originel et abritent une flore unique au monde.
Généralités
La Réunion regroupe malgré son petit territoire une grande variété de forêts, conséquence de la diversité de milieux et de climats qui y cohabitent. Le relief chaotique et inaccessible de l’intérieur de l’île a permis de conserver une part importante de forêts, qui sont pour certaines dans un état de conservation exceptionnel. 30% de la surface de l’île est encore couverte par des types de végétation primaire, c’est à dire non touchées par la main de l’homme. Cette situation a permit la présence et le développement d’une flore unique au monde avec un taux d’endémisme important, même si elle est aussi notamment menacée par les espèces exotiques envahissantes. La Réunion se place ainsi parmi les 34 points chauds de la biodiversité mondiale.
L’essentiel des forêts se situent sur l’espace protégé du Parc National de La Réunion et plus de 100 000 ha de forêts publiques (domaniale, départementale, départemento-domaniale, régional, communale) sont gérées par l’Office National des Forêts (ONF). On distingue également des réserves biologiques, des réserves naturelles et des espaces naturels sensibles.
La forêt tropicale et insulaire de La Réunion présente une diversité d’espèces végétales importante (40 espèces d’arbres par ha, ce qui est considérable par rapport aux forêts tempérées qui abritent rarement plus de 5 essences différentes), un fort taux d’endémisme, et une structuration bien spécifique, notamment avec une canopée assez basse. Certains qualifient la forêt réunionnaise de « forêt tropicale basse dense », la faible hauteur et la densité de la canopée réunionnaise seraient une adaptation aux passages réguliers des cyclones dans la zone. Une des autres spécificités de la forêt réunionnaise comparée aux forêts équatoriales est la faible présence de lianes, mais l’abondance exceptionnelle de plantes épiphytes (fougères, mousses, orchidées…).
Les forêts sèches de basse altitude de la côte sous le vent (Ouest) ont aujourd’hui quasiment toutes disparues, mais il en subsiste quelques vestiges sur les pentes encaissées des ravines, et elles abritent un grand nombre d’espèces rares et protégées (Bois de senteur, Bois d’éponge,…). Les forêts semi-sèches ont elle aussi quasiment disparu et constituent un des types de forêts les plus rares à La Réunion. On en trouve encore dans les cirques et dans quelques secteurs. La Savane herbeuse occupe quant à elle encore de vastes étendues à Saint-Paul notamment.
Les forêts de Bois de Couleurs des Bas sont des forêts tropicales humides de basse altitude qui présentent la richesse d’espèces la plus importante de l’île (Petit et Grand Natte, Bois de Perroquet, Bois de Pomme rouge…), et sont encore présentes et bien préservées dans le Sud sauvage et le Sud-Est de l’île à Sainte-Rose et Saint-Philippe (forêts de Bois Blanc, Mare-Longue, Mourouvin). La canopée atteint environ 20 mètres et on circule facilement en sous bois où les épiphytes prolifèrent. C’est un des écosystèmes forestiers les plus menacés dans le monde, mais aussi un des plus riches et des plus complexes.
Les forêts de Bois de Couleurs des Hauts qui s’étendent en montagne entre 800 et 2000 mètres d’altitude sont la parfaite représentation de la forêt tropicale humide, avec une végétation dense et luxuriante souvent enveloppée de brumes liées à l’humidité de ces régions, on les qualifient d’ailleurs de Forêt de nuages. La canopée est plus basse (10 mètres environ) et on y trouve des arbres comme le Mapou, les Mahots, le Bois de Tambour ou les Fougères Arborescentes dont les parasols se dressent au dessus de la canopée. Les forêts de Tamarins des Hauts sont typiques de La Réunion et abritent cet arbre endémique du même nom, mais aussi le Bambou Calumet, le Branle vert ou les Bois de Couleurs. Sur les versants exposés aux pluies, les sols marécageux ont favorisé l’installation de Fourrés hyper humide et impénétrables (Avounes).
Les Landes de haute altitude au dessus de 2000 mètres laissent place à une végétation beaucoup moins dense où les pelouses altimontaines s’intercalent avec des bruyères composées essentiellement de brandes et d’Ambavilles et parfois de Petits Tamarins des Hauts. Au dessus de 2500 mètres, la végétation devient rare et discrète et l’environnement beaucoup plus minéral.
En Savoir + : La Flore de La Réunion
Les forêts de La Réunion
Forêt de Bébour (forêt départemento-domaniale, réserve biologique) : La forêt de Bébour s’étend sur une superficie de 6 010 ha au cœur du Parc National de La Réunion sur les communes de Saint-Benoît et plus modestement celle de Salazie. C’est l’une des plus remarquables et mieux conservées forêts primaires de l’île et elle est classée réserve biologique. On y trouve une flore unique et typique des forêts tropicales humides de La Réunion, appelées ici forêts de Bois de Couleurs : Mahots, Fougères Arborescentes (Fanjans), Tamarins des Hauts, Tan Rouge, Bois Maigre, mais aussi de nombreuses plantes épiphytes (mousses, fougères, orchidées…)… L’humidité présente forme une brume fréquente qui donne cet aspect si caractéristique des forêts tropicales et cette ambiance si particulière. La forêt de Bébour abrite également une faune endémique remarquable, notamment celle des oiseaux (Tec Tec, Zoizo Vert, Zoizo Blanc, Zoizo la Vierge, Papangue…). Un sentier à proximité du Piton Bébour permet de découvrir une partie de cette forêt exceptionnelle.
Forêt de Bélouve (forêt départemento-domaniale, réserve biologique) : la forêt de Bélouve s’étend sur un plateau en marge du cirque de Salazie. Comme sa voisine de Bébour, la forêt primaire de Bélouve est une des mieux préservées de l’île, et elle abrite une flore et une faune endémiques exceptionnelles. La forêt de Bélouve comprend une tamarinaie cultivée depuis 50 ans, le Tamarins étant une essence à forte valeur économique et culturelle sur l’île, utilisée notamment en ébénisterie et pour l’artisanat. La forêt de Bélouve est accessible en voiture depuis la Plaine des Palmistes par la route forestière de Bébour-Bélouve qu’elle traverse et dont le terminus est le gîte de Bélouve. De nombreux sentiers sillonnent la forêt de Bélouve depuis ce gîte ou le village d’Hell-Bourg, et permettent notamment l’accès au site spectaculaire du Trou de Fer.
Forêt de Dioré (forêt départementale et communale) : la forêt de Dioré s’étend sur 117 ha environ dans les hauts de la commune de Saint-André et a été fortement exploitée pour satisfaire les besoins en matériaux ou en nourriture. Il reste néanmoins quelques rares secteurs isolés qui sont restés dans leur état originel et disposent d’une valeur patrimoniale remarquable. La forêt assure aujourd’hui un rôle de production de bois d’oeuvre mais aussi celui d’espace de loisirs pour les familles qui viennent nombreuses le weekend pour se promener et pique-niquer.
Forêt de la Plaine des Lianes (forêt départemento-domaniale et départementale) : située dans les hauts de Bras-Panon, la mystérieuse forêt de la Plaine des Lianes est un espace très sauvage et parmi les plus reculés de la Réunion qui s’étend sur près de 2500 ha. C’est une forêt tropicale humide très dense qui abrite la flore endémique typique des Bois de Couleurs des Hauts, et elle compte parmi les arbres les plus anciens et les mieux préservés de l’île. La très forte humidité de la région rend l’accès à cette forêt toujours difficile, même à la saison sèche. Un seul sentier la traverse et relie difficilement le plateau de Bélouve.
Forêt du Piton Papangue (forêt départemento-domaniale et départementale) : la forêt du Piton Papangue d’une superficie de presque 500 ha s’étend sur la crête qui longe la rivière des Marsouins dans les hauts de la commune de Saint-Benoît. C’est une forêt de Bois de Couleurs des Bas qui évolue au dessus de 800 mètres en Bois de Couleurs des Hauts et qui est encore très bien préservée compte tenu de sa difficulté d’accès.
Forêt du Cratère (forêt départementale) : la forêt du Cratère d’une superficie de 435 ha est située dans les hauts de l’Est sur le territoire de Saint-Benoît. Elle accueille sans sa partie basse une forêt indigène de Bois de Couleurs des Bas qui se transforme au dessus de 800 mètres environ en forêt de Bois de Couleurs des Hauts. On y trouve des espèces comme le Mahot, le Bois de Négresse, le Bois de Source, le Fanjan ou le Palmiste Rouge…
Forêt de Sainte-Marguerite (forêt départemento-domaniale) : Située dans les hauts de Saint-François sur la commune de Saint-Benoît, la forêt de Sainte-Marguerite qui s’étend sur 160 ha environ accueille la flore indigène devenue rare des Bois de Couleurs de moyenne altitude (Bois de Tambour, Corce Blanc, Change écorce, Bois de Négresse, Bois de source, Liane Patte Poule, Petit et grand Natte…). Un sentier permet de la découvrir et des kiosques sont aménagées pour les familles.
Forêt de Bois Blanc (forêt départementale, espace naturel sensible) : la forêt de Bois Blanc située sur le littoral Sud-Est sur la commune de Sainte-Rose est une forêt de Bois de Couleurs des Bas très bien conservée et encore assez peu envahie par les pestes végétales. Elle abrite la flore typique des forêts tropicales humides de la Réunion, dont le Bois Blanc lui même qui est aujourd’hui devenu très rare, et elle accueille certains des plus beaux spécimens d’arbres et fougères endémiques de l’île. Des sentiers de randonnées permettent de la visiter.
Forêt de Mourouvin (forêt départemento-domaniale) : située sur la commune de Sainte-Rose sur le flanc Nord-Est du Piton de la Fournaise, la forêt de Mourouvin est un vestige bien conservé de forêt primaire de Bois de Couleurs des Bas, comparable à celles de Bois Blanc ou de Mare Longue. Assez peu fréquentée, elle est très bien conservée et abrite certains spécimens très âgés. On y trouve également un des deux seuls geckos endémiques de l’île, le Lézard vert des hauts. Le sentier des 3 citernes qui relie Sainte-Rose au Piton de la Fournaise permet de la traverser.
Forêt de Mare Longue (réserve biologique et naturelle) : comme celle de Bois Blanc, la forêt de Mare Longue est l’une des dernières forêts primaires de basse altitude de La Réunion et des Mascareignes. Cette réserve naturelle et biologique située sur le littoral Sud-Est sur la commune de Saint-Phlippe abrite la flore luxuriante et typique des Bois de Couleurs des Bas qui compte de nombreuses espèces endémiques (Petit et Grande Natte, Bois de Fer, Tan Rouge, Bois de Corail, Bois d’Osto, Takamaka…). Un sentier botanique et un guide permettent de la découvrir.
Forêt du Grand Brulé (forêt départemento-domaniale) : la forêt du Grand Brulé est située sur le littoral de l’enclos Fouqué entre les remparts de Bois Blanc à Sainte-Rose et celui du Tremblet à Saint-Philippe, et elle est traversée par la Route des Laves (N2). Les coulées de lave successives permettent d’observer distinctement la vitesse et les différents stade de régénération de la forêt de Bois de Couleur des Bas, avec des espèces comme le Bois de Rempart ou l’Etoile de Bethléem.
Forêt de la Crête (forêt départemento-domaniale et régionale) : située dans les hauts de Saint-Joseph entre la rivière Langevin et la ravine Basse Vallée, la forêt de la Crête est une forêt de Bois de Couleurs des Hauts très bien conservée. L’univers humide et très souvent brumeux de ces forêts tropicales leur vaut le nom de Forêt de Nuages. Elle est composée de Bois de Couleurs des Hauts, et tous les « supports » disponibles sont colonisés par les plantes épiphytes, dont de remarquables orchidées. Quelques sentiers sillonnent et permettent de découvrir la forêt de la Crête.
Forêt de la rivière des Remparts (forêt départemento-domaniale) : la forêt de la rivière des Remparts s’étend dans la vallée profonde et encaissée et sur les remparts vertigineux de la rivière des Remparts. Souvent inaccessible, on y trouve une forêt primaire de Bois de Couleurs qui évolue en prenant de l’altitude vers un environnement plus minéral ou les anciennes coulées de lave sont encore bien identifiables. Un sentier suit le fond de la rivière jusqu’à l’ancien ilet de Roche Plate et d’autres attaquent ses remparts vers les hauts du Tampon ou de l’autre côté vers Grand Coude puis le Volcan.
Forêt de Notre Dame de la Paix (forêt départementale, réserve biologique) : située dans les hauts de la commune du Tampon le long de la rivière des Remparts, la forêt de Notre Dame de la Paix est une forêt de Bois de Couleurs des Hauts assez bien conservée et une réserve biologique. Elle abrite la flore et la faune typique de ces forêts tropicales et aussi quelques plantations de cryptomérias venues remplacer des espaces défrichés. La forêt de Notre Dame de la Paix est un lieu apprécié des familles le weekend mais constitue aussi un lieu pédagogique (sentier botanique, visites groupes scolaires…).
Forêt de la Plaine des Cafres et du Piton de l’Eau (forêt departemento-domaniale) : cette forêt s’étend sur un vaste territoire d’environ 7200 ha sur le flanc Nord-Ouest du Piton de la Fournaise. Elle comprend notamment de grands espaces de pâturages et doit aussi faire face à l’accueil d’un public nombreux, mais il subsiste encore certains espaces uniques à la flore remarquable (Petit Tamarins des Hauts…). Les paysages et nombreux pitons de la Plaine des Cafres et du Piton de l’Eau témoigne de l’activité volcanique récente, reconquis aujourd’hui par la végétation. De nombreux sentiers permettent de découvrir les pâturages et la forêt de la Plaine des Cafres et du Piton de l’Eau.
Forêt de la Côte sous le Vent (forêt domaniale, réserve naturelle) : cette forêt littorale située sur la commune de Saint-Paul s’étend entre le centre ville et le secteur de Savannah, et elle abrite la réserve naturelle nationale de l’Etang de Saint-Paul qui constitue une zone humide unique qui présente l’ensemble le plus diversifié de groupements végétaux marécageux et en particulier l’unique prairie de Cyperus Papyrus de l’île. Un sentier très fréquenté traverse cette foret de Filaos et autres nombreuses espèces de Palmiers notamment.
Forêt des Hauts sous le Vent (forêt départemento-domaniale, domaniale, départementale et régionale) : ce vaste massif forestier s’étend sur plus de 8200 ha de 150 à 2900 mètres d’altitude dans les hauts de l’Ouest sur les communes de Saint-Paul, Trois-Bassins et Saint-Leu, et elle bénéficie d’un climat original qui allie fraîcheur, forte nébulosité et faible pluviométrie. Cette situation lui permet d’accueillir presque tous les étages de végétations, pour certains remarquablement conservés. On y trouve des forêts primaires aux essences endémiques mais aussi des forets de cryptomérias (résineux provenant du Japon planté à partir des années 60 pour limiter l’importation de bois de construction). Elle abrite la réserve biologique intégrale de Bois de Nèfles et le Bois de Sans Soucis, un des derniers vestiges de la forêt indigène de montagne des hauts de l’Ouest. L’enjeu de préservation de cette forêt est important face aux différents risques : naturels (géologie, cyclone…), urbanisation, incendies, espèces exotiques envahissantes, pâturage bovin.
Forêt des Makes (forêt domaniale, réserve biologique) : la réserve biologique de la forêt des Makes située dans les hauts de Saint-Louis jusqu’au rempart qui surplombe le cirque de Cilaos s’étend sur 900 ha environ et abrite un des derniers vestiges de forêt tropicale de moyenne altitude de l’Ouest de l’île, même si elle est menacée notamment par les espèces invasives (Raisin Marron, Longose…). Le Bois de Bon Accueil accessible depuis l’église des Makes, est constituée d’une forêt de Bois de Couleurs des Hauts (Tan rouge, Bois de pomme, Bois maigre, Bois de Rempart, Corce blanc, Affouche, Change écorce) encore très bien conservée et de Cryptomérias. Les milieux de montagne de la partie haute de la forêt sont moins rares mais en bon état de conservation et sont inscrit en réserve biologique intégrale. La forêt des Makes accueille l’observatoire astronomique de La Réunion. De nombreux sentiers permettent de la visiter, dont un sentier pédagogique, et les nombreux kiosques en font un lieu très apprécié des familles.
Forêt du Tévelave (forêt régionale) : la forêt du Tévelave fait partie de la Forêt des Hauts sous le Vent et s’étend dans les hauts de la commune des Avirons à proximité de la forêt des Makes. Elle constitue la principale Tamarineraie naturelle de l’île et on peut y observer des spécimens centenaires remarquables. Elle est accessible depuis la route forestière du Tévelave et rejoint ensuite la route forestière des Tamarins qui traverse la Forêt des Hauts sous le Vent et rejoint le Maïdo jusqu’au Bois de Sans Soucis. Il existe de nombreux sentiers et aires de kiosques propices à la découverte et à la détente en famille.
Forêts du Tapcal, du Grand Matarum et de Bras Sec (forêts départemento-domaniales, réserves biologiques) : ces trois forets font partie de la Réserve Biologique de Cilaos qui s’étend sur plus de 800 ha de 1200 à plus de 3000 mètres d’altitude. Elles présentent donc un étagement propre aux conditions géologiques et climatiques particulières, et recèlent des espèces très rares de Bois de Couleurs des Hauts, de fougères et d’épiphytes. Cette réserve est pourtant menacée par les plantes invasives comme le Troène de Ceylan, le Longose ou encore le Fuchsia. Les sentiers menant au Piton des Neiges depuis le Bloc ou Bras Sec permettent de découvrir ces forêts exceptionnelles, ou plus simplement celui des Sources accessible depuis Bras Sec.
Forêt de l’Etang-Salé (forêt départemento-domaniale et domaniale) : la forêt de l’Etang-Salé située sur le littoral de la commune éponyme a été créée artificiellement (protection des sols et tenue des dunes) et s’étend aujourd’hui sur près de 1000 ha, en faisant la plus grande forêt des Bas sous le Vent. Elle abrite notamment des Filaos, des Bois Noir des Bas ou des Petit Tamarin d’Inde, mais des efforts sont entrepris pour introduire une plus grande biodiversité en espèces indigènes. Sa situation périurbaine et littorale ainsi que la proximité de la RN1 ont contribué au développement de nombreuses activités de loisirs dans la forêt ou à proximité : golf, parc attraction Croc’Parc, parcours de santé, promenade à cheval…
Forêt de la Côte sous le Vent (forêt domaniale, réserve naturelle) : cette forêt littorale située sur la commune de Saint-Paul s’étend entre le centre ville et le secteur de Savannah, et elle abrite la réserve naturelle nationale de l’étang de Saint-Paul qui constitue une zone humide unique qui présente l’ensemble le plus diversifié de groupements végétaux marécageux et en particulier l’unique prairie de Cyperus Papyrus de l’île. Un sentier très fréquenté traverse cette foret de Filaos et autres nombreuses espèces de Palmiers notamment.
Forêt de la Grande Chaloupe (conservatoire du littoral) : la forêt de la Grande Chaloupe se situe entre Saint-Denis et la Possession autour de la ravine du même nom, et s’étend sur une superficie de 250 ha environ. Son relief accidenté lui a permis de conserver certains vestiges remarquables de forêt semi-sèche, qui abritent des espèces très rares. L’invasion des espèces exotiques mais aussi les incendies sont les principaux risques pour cette forêt. Le sentier du chemin des Anglais traverse une partie de cette forêt.
Forêt de la Providence (forêt départemento-domaniale) : la forêt de la Providence constitue un « lambeau » de forêt semi-sèche qui s’étend entre le quartier de la Providence à Saint-Denis et le village du Brulé et est inscrit comme espace naturel sensible. Un sentier botanique permet de la visiter et de découvrir encore certaines espèces typiques de ces forêts. Le sentier Mercure qui la traverse est un des sentiers les plus pratiqués de l’île et il constitue le début du sentier GR2 qui traverse l’île jusqu’à Saint-Philippe.
Forêt de Sainte-Marie (forêt régionale) : cette forêt de 527 ha est située sur la commune de Sainte-Marie et s’étend entre 100 et 1500 mètres d’altitude sur les reliefs abrupts de la rivière des Pluies jusqu’à la planèze de la Plaine des Fougères. Elle abrite en partie supérieure une forêt de Bois de Couleurs très bien préservée et riche en espèces indigènes.
Les réserves biologiques
Réserve biologique de Bébour : le massif forestier de Bébour est un des plus vastes de La Réunion, et il abrite sur plus de 6000 ha des milieux indigènes exceptionnellement préservés. La réserve biologique est scindée en deux entités de gestion : une réserve dirigée dans la partie basse, où sont menées en particulier des opérations de lutte contre les plantes invasives et de restauration de la végétation indigène, et une réserve intégrale venant assurer une protection passive de la végétation éricoïde située dans la partie haute. Des actions sont également menées dans ces deux réserves pour lutter contre le braconnage (palmistes, fanjans, orchidées…).
Réserve biologique du Mazerin : cette réserve biologique intégrale s’étend sur près de 2500 ha sur les remparts du Bras de Caverne et sur la vaste planèze de la Plaine des Lianes, jusqu’à plus de 2000 m d’altitude. Très difficilement pénétrable, elle a été remarquablement préservée et présente des milieux naturels pratiquement intacts. La réserve abrite notamment un millier d’hectares de fourrés à Pandanus particulièrement riches en Orchidées et en Fougères.
Réserve biologique du Bras des Merles et du Bras Bémale : cette réserve biologique de près de 900 ha est située dans le cirque de Mafate et s’étend notamment dans les espaces reculés du Bras Bémale et du Bras des Merles entre les crêtes de la Marianne et celle d’Aurère. Dans sa partie basse, on trouve un des types de forêts les plus rares de l’île, la forêt semi-sèche, qui héberge de nombreuses espèces devenues aujourd’hui très rares (Bois de senteur Bleu, Bois de Sable…). Dans sa partie haute, on retrouve des milieux beaucoup plus communs, comme la forêt de Bois de Couleurs des Hauts ou la forêt de Tamarin.
Réserve biologique du Bois de Nèfles : la réserve biologique intégrale de Bois de Nèfles fait partie d’un vaste massif qui s’étend de Sans-Souci au Tévelave, en passant par le Grand Bénare (Forêt des Hauts sous le vent), et abrite sur 179 ha un des derniers vestiges de la forêt indigène de montagne des Hauts de l’Ouest, dont la majeure partie a été défrichée pour la culture du géranium ou exploitée pour la production de bois. Les menaces qui pèsent sur cet espace (invasions par le Longose et le Raisin marron, incendies de forêt et divagation par les bovins) amène à intervenir pour restaurer le milieu et la réserve devrait évoluer vers une réserve dirigée.
Réserve biologique de Cilaos : la réserve biologique dirigée de Cilaos s’étend du fond du Bras de Benjoin jusqu’au point culminant de l’île, le Piton des Neiges. Elle offre un étagement continu de milieux naturels de 1200 à 3000 m d’altitude, dont une formation végétale originale propre aux conditions climatiques et géologiques particulières des cirques. Cette réserve abrite de nombreuses plantes rares et protégées mais également un des deux seuls sites de nidification au monde du Pétrel de Barrau, oiseau de mer en danger d’extinction et menacé par la prédation des rats et des chats.
Réserve biologique du Piton de la Fournaise : située dans les hauts des communes de Saint-Philippe, Sainte-Rose et Saint-Joseph, la réserve biologique intégrale du Piton de la Fournaise d’une surface de 20000 ha environ regroupe toutes les formations végétales indigènes du massif forestier de la Coloraie du Volcan, de 500 mètres environ jusqu’au sommet du Piton de la Fournaise à plus de 2600 mètres. Elle abrite un grand nombre d’habitats naturels et une flore qui sont dans un état de conservation exceptionnel. Elle offre aussi les paysages spectaculaires du volcan actif de la Fournaise et de ses caldeiras successives.
Réserve biologique du Littoral de Saint-Philippe : cette petite réserve créée en 2002 qui s’étend sur 56 ha sur le littoral de Saint-Philippe abrite les reliquats les mieux préservés de la végétation originelle du littoral qui a presque totalement disparue. On y trouve un grand nombre de plantes qui sont inféodées à cette frange littorale car elles ont besoin du sel déposé par les embruns pour leur maintien. Plusieurs d’entre elles sont endémiques et protégées, comme la Saliette (Psiadia retusa), la Lavangère (Delosperma napiforme) ou encore le Bois d’éponge (Gastonia cutispongia).
Réserve biologique de Bois de Couleur des Bas : cf. Forêt de Mare Longue
Réserve biologique des Makes : cf. Forêt des Makes
Réserve biologique de Notre Dame de la Paix : cf. Forêt de Notre Dame de la Paix
Les réserves naturelles à La Réunion
Réserve naturelle de l’Etang Saint-Paul : la réserve naturelle de l’Etang Sain-Paul située à proximité de l’océan sur la commune éponyme s’étend sur 447 ha, et constitue une zone humide unique, la plus vaste et la mieux préservée de l’île et de l’archipel des Mascareignes. C’est un site majeur qui présente un intérêt exceptionnel en matière de faune et de flore.
En Savoir + : Réserve naturelle de l’Etang Saint-Paul
Réserve naturelle de la Roche Ecrite et de Mare Longue : le statut de réserve naturelle permet une protection à ces deux espaces : Mare Longue à Saint Philippe et la Roche Ecrite dans les hauts de Saint-Denis, qui abrite des richesses inestimables : un vestige de la forêt tropicale humide de basse altitude, et l’habitat unique d’un des oiseaux les plus rares du monde, le Tuit-Tuit. Ces deux réserves naturelles seront amenées à être incorporées dans le cœur du Parc national de La Réunion et à perdre ainsi le statut de réserve naturelle.
Pour aller plus loin :